PAYS DE LA LOIRE Terrena accélère

« Terrena est en capacité d'accélérer son développement et nous allons nous y employer », indiquait début avril, Hubert Garaud, président du groupe coopératif d'Ancenis (Loire-Atlantique), en présentant les résultats 2014 du groupe à la presse. De fait, la coopérative termine cet exercice avec un excédent brut d'exploitation (EBE) de 119,4 M€, en progression de 30,1 %. Littéralement boosté par le redressement du pôle Produits carnés, son résultat net enregistre une hausse de 32,6 % et atteint 22,1 M€. Au-delà, la coopérative détient 610 M€ de fonds propres (capitaux propres et intérêts des minoritaires). « De quoi être libres de nos décisions et capables d'investir 100 M€ par an », apprécie Hubert Garaud. De quoi aussi rassurer les quelque 22 000 adhérents, alors que la coopérative tiendra son assemblée générale le 27 mai prochain.

Toujours plus d'investissements

Pour accélérer son développement, Terrena compte actionner le levier investissement. Avec une première annonce, dès le 10 avril, en faveur des 180 adhérents du groupement porc. Pour les aider à rénover et/ou construire des bâtiments,la coop a budgété 2 M€ sur cinq ans. Soit une aide maximale de 30 000 ou 40 000 € selon la taille de l'élevage.

Revenu à l'équilibre en 2014, le pôle Produits carnés fait également l'objet d'une attention toute particulière. Ce pôle qui regroupe les activités de Gastronome (volailles), Elivia (viande bovine) et Holvia Porc va bénéficier de 170 M€ d'investissements d'ici à 2017. La filière volailles en concentre près de 45 % avec une enveloppe 2015 de 26 M€, en très nette progression (13,3 M€ en 2014). Avec 100 M€, Elivia est l'autre grand bénéficiaire de ce plan d'investissement 2014-2017. Cette filiale concentre, avec acuité, la double ambition de Terrena : acquérir une dimension internationale ce dont témoigne son projet de partenariat avec l'irlandais Dawn Meats, et développer la Nouvelle Agriculture (NA).

Déploiement de la Nouvelle Agriculture

Pour accélérer son développement, Terrena mise sur le déploiement de cette offre. Aux porc, lapin et farine NA déjà en place, la coopérative prévoit d'ajouter, fin 2015, la viande rouge et la volaille. « Notre objectif est de réaliser sous cette marque et d'ici dix ans, 50 % de notre chiffre d'affaires PGC (produits de grande consommation) », ont rappelé le DG Maxime Vandoni et le président Hubert Garaud. Soit un produit d'environ 800 M€ par an pour un marché que Terrena situe « entre le bio et le conventionnel ». « Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à ce segment de marché, mais nous avons l'avantage de pouvoir le traiter de l'amont à l'aval », souligne Hubert Garaud. Un avantage que la coop va s'attacher à faire valoir, tout particulièrement les 28 et 29 mai dans le cadre des Terrenales, son rendez-vous dédié à l'agriculture écologiquement intensive.

Anne Mabire